Génétique, évolution…
Que serait la biologie sans ces deux champs de recherche aujourd’hui? Ils ont été à la source de ces principales découvertes et restent encore les lieux de nombreuses explorations. Lorsque ces domaines se rencontrent, l’intérêt qu’ils suscitent mêle fascination et appréhension. Nous avons évoqué la question avec le bec des pinsons des Galapagos ; c’est d’autant plus vrai lorsqu’on envisage l’évolution du cerveau humain…
Un article, récemment publié dans Current Biology, présente les travaux d’une équipe de chercheurs de l’université Duke à ce propos : il a « suffi » d’introduire la version humaine d’une région d’ADN régulatrice HARE5 dans un embryon de souris pour qu’il développe un cerveau 12% plus gros que celui des embryons dans lesquels on a introduit le domaine HARE5 de chimpanzé.
Evidemment, ces recherches participent à la quête de ce qui fait de nous humains, questionnement que le peu de différences entre les séquences des génomes de l’homme et du chimpanzé avait rendu encore plus aigu.
Ces résultats n’en sont qu’une étape et les techniques de génie génétique, une des méthodes.
Pour aller plus loin :
http://today.duke.edu/2015/02/bigbrain
L’article en intégralité ici
“Human-Chimpanzee Differences in a FZD8 Enhancer Alter Cell-Cycle Dynamics in the Developing Neocortex,” J. Lomax Boyd, Stephanie L. Skove, Jeremy Rouanet, Louis-Jan Pilaz, Tristan Bepler, Raluca Gordan, Gregory A. Wray, Debra L. Silver. Current Biology, February 19, 2015. DOI: 10.1016/j.cub.2015.01.041.