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Les brouillons de billets s’accumulent, le retard avec eux… et plutôt que de les abandonner à leur sort, j’ai décidé, une fois n’est pas coutume, de vous en livrer, en vrac, des brèves de tiroir.
Dans le désordre et sans aucune logique…

Le diable de Tasmanie et les Cathélicidines…
Une étude menée par une équipe de recherche australienne (Sydney) montre que des peptides antibiotiques, les cathélicidines, sont exprimés à la surface de la poche, la peau et le lait des mères de diable de Tasmanie. Ils pourraient être la source de traitements antibiotiques efficaces contre des infections particulièrement virulentes telles que les  MRSA (methicillin-resistant Staphylococcus aureus, ou les staphylocoques dorés résistant à la méthicilline ). Combat entre le marsupial et des bactéries… Je vous ai parlé, déjà, du premier dans  Comme un beau diable et des secondes dans Des guerres microcholines

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Cathelicidins in the Tasmanian devil (Sarcophilus harrisii). E. Peel et al., Scientific Reports 6, 11 October 2016
http://www.nature.com/articles/srep35019#t2

 

Le système immunitaire, Néandertal et nous
On sait depuis longtemps que les hommes issus de régions différentes du monde ne présentent pas la même sensibilité aux maladies infectieuses, aux maladies inflammatoires chroniques et autoimmunes. Les systèmes immunitaires varient en fonction de nos origines. Deux études, parues ce mois d’octobre (dans le journal Cell), suggèrent que ces différences ont pour racine des différences génétiques contrôlant la mise en place des systèmes immunitaires chez les individus d’origine européenne, ou africaine. Ces différences, nous les devons à l’homme de Neandertal : l’ADN issu de croisement avec ce lointain cousin (voir le billet « Le côté de Neandertal« ), présent uniquement chez les européens, suffirait à modifier le fonctionnement du système immunitaire.

Genetic Adaptation and Neandertal Admixture Shaped the Immune System of Human Populations. Hélène Quach et al. Cell, Volume 167, Issue 3, p. 643–656, 20 October 2016
http://www.cell.com/cell/abstract/S0092-8674%2816%2931306-X

Genetic Ancestry and Natural Selection Drive Population Differences in Immune Responses to Pathogens. Yohann Nédélec et al. Cell, Volume 167, Issue 3, p. 657–669, 20 October 2016.
http://www.cell.com/cell/abstract/S0092-8674(16)31306-X?_returnURL=http%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS009286741631306X%3Fshowall%3Dtrue

http://www.nature.com/news/neanderthal-dna-affects-ethnic-differences-in-immune-response-1.20854?WT.mc_id=FBK_NA_1610_FHNEWSNEANDERTHALDNASTUDY_PORTFOLIO

Cliquer pour accéder à cp_lluisquintana_def.pdf

 

Les bactéries et le méthane

De  nombreux gisements de charbon produisent du méthane par décomposition microbienne de la houille. Ce méthane est une source importante de gaz naturel. Par quels mécanismes? Des chercheurs japonais (Mayumi et al.) ont mis en évidence une bactérie (archéobactérie pour être exact) méthanogène, Methermicoccus shengliensis, capable de produire du méthane à partir d’une douzaine de composés aromatiques méthoxylés, selon des voies métaboliques jusque là inconnues.

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Methane production from coal by a single methanogen. Daisuke Mayumi, Science  14 Oct 2016.
http://science.sciencemag.org/content/354/6309/222

 

 

Des œufs de souris, à partir de cellules de leur peau

Pour la première fois des chercheurs ont produit des œufs entièrement dans une boîte, en laboratoire. Des fibroblastes (les cellules produisant la peau) prélevés sur le bout de la queue d’une souris adulte ont été reprogrammés pour produire des œufs  par une équipe de chercheurs japonais (étude publiée dans Nature le 17 octobre). Ces œufs ont été fertilisés et ont produit six souris en bonne santé! Un pas important pour l’étude de la gamétogénèse (la production de gamètes) qui est naturellement difficilement accessible à l’observation.

101416_ti_egg_mainReconstitution in vitro of the entire cycle of the mouse female germ line. Orie Hikabe et al., Nature 17 octobre 2016
http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature20104.html

 

Une théorie de l’esprit

Nous pensons souvent nos capacités cognitives être uniques, de degré mais aussi de nature (nous croyons l’homme posséder des propriétés qui n’existent pas ailleurs dans le monde vivant). Pourtant, le plus nous étudions les autres espèces (voir Plaisirs minuscules et Une abeille, deux abeilles, trois… ), le plus il devient évident que ce n’est en fait qu’une question de degré. Le propre de l’homme existe-t-il? Des chercheurs (Krupenye et al.) ont montré que trois espèces différentes de grands singes sont capables d’anticiper que les autres peuvent avoir de fausses croyances sur une situation donnée. Les grands singes semblent donc comprendre que les autres individus ont des perceptions différentes du monde, ce que l’on pensait être une propriété humaine, appelée la théorie de l’esprit .

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Great apes anticipate that other individuals will act according to false beliefs. Christopher Krupenye et al. Science,   Vol. 354, 07 Oct 2016.
http://science.sciencemag.org/content/354/6308/110

Un peu d’ordre dans mes tiroirs…
Pas tant que cela, s’amoncellent déjà des histoires à écrire.

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